Scène 1 : Le grenier
Scène 1 : Le grenier
Les enfants : Marie, Raphaël, Essia, Vincent
Quelque part à notre époque, quatre cousins et cousines s’éclipsent d’un repas de famille et bravent l’interdit du grenier ...
I. Noël des enfants qui n’ont plus de maison | C. Debussy (Chœur de femmes)
I. Noël des enfants qui n’ont plus de maison | C. Debussy (Chœur de femmes)
Nous n’avons plus de maisons ! Les ennemis ont tout pris, tout pris, tout pris, Jusqu’à notre petit lit ! Ils ont brûlé l’école et notre maître aussi, Ils ont brûlé l’église et monsieur Jésus-Christ, Et le vieux pauvre qui n’a pas pu s’en aller ! Nous n’avons plus de maisons ! Les ennemis ont tout pris, tout pris, tout pris, Jusqu’à notre petit lit ! Bien sûr ! Papa est à la guerre, Pauvre maman est morte ! Avant d’avoir vu tout ça. Qu’est-ce que l’on va faire ? Noël, petit Noël, n’allez pas chez eux, n’allez plus jamais chez eux, punissez-les ! Vengez les enfants de France ! Les petits Belges, les petits Serbes, et les petits Polonais aussi ! Si nous en oublions, pardonnez-nous. Noël ! Noël ! Surtout, pas de joujoux, Tâchez de nous redonner le pain quotidien. Nous n’avons plus de maisons ! Les ennemis ont tout pris, tout pris, tout pris. Jusqu’à notre petit lit ! Ils ont brûlé l’école et notre maître aussi, Ils ont brûlé l’église et monsieur Jésus-Christ, Et le vieux pauvre qui n’a pas pu s’en aller ! Noël ! Écoutez-nous, nous n’avons plus de petits sabots ! Mais donnez la victoire aux enfants de France.
II. War song | H. Werner (Chœur d’hommes)
II. War song | H. Werner (Chœur d’hommes)
Anglais : 1 The banners waving to battle call! Brave boys to arms, brave boys to arms! With music's strains, that so gaily fall, Each heart soon warms, each heart soon warms. While drummers and fifers with cheering sound, March o'er the ground, Foe in sight, we for fight prepare. 2 A patriot brave we can rightly prize In freedom's band, in freedom's band; Undaunted he the foe defies, With sword in hand, with sword in hand. And those who respond to their country's call, For freedom fall, for freedom fall, By the free, honoured be their grave.
Traduction française : 1 Les bannières s'agitent pour appeler au combat ! Braves garçons aux armes, braves garçons aux armes ! Au son de la musique, qui tombe si gaiement, Chaque cœur se réchauffe, chaque cœur se réchauffe. Tandis que les tambours et les fifres, au son des acclamations, Marchent en cadence, L'ennemi en vue, nous nous préparons au combat. 2 Nous pouvons à juste titre récompenser un patriote courageux Dans l'orchestre de la liberté, dans l'orchestre de la liberté ; Il défie l'ennemi sans se décourager, L'épée à la main, l'épée à la main. Et ceux qui répondent à l'appel de leur pays, Pour la liberté tombent, pour la liberté tombent, Par les libres, que leur tombe soit honorée.
Scène 2 : Les photos
Scène 2 : Les photos
Dans quel camp étaient les grands-parents ? Il semblerait qu’ils aient gardé des souvenirs ...
III. Dans la troupe Medley militaire | R. Passaquet
III. Dans la troupe Medley militaire | R. Passaquet
Papa, Maman, cet enfant n'a qu'un œil ! Papa, Maman, cet enfant n'a qu'une dent ! Rhââ qu'c'est embêtant d'avoir un enfant qui n'a qu'un œil ! Rhââ qu'c'est embêtant d'avoir un enfant qui n'a qu'une dent ! Papa (mon p'ti), Maman (mon gros), cet enfant n'a qu'un œil ! (Qu'un œil ?) Papa (Oui), Maman (J'écoute), cet enfant n'a qu'une dent ! (Qu'une dent ?) Rhââ qu'c'est embêtant d'avoir un enfant qui n'a qu'un œil ! (C'est embêtant) Rhââ qu'c'est embêtant d'avoir un enfant qui n'a qu'une dent (Qu'un œil, qu'une dent) C'est embêtant Refrain : Dans la troupe y'a pas d'jambes de bois (Papa, Maman, cet enfant n'a qu'un œil !) Y'a des nouilles mais ça n'se voit pas (Papa, Maman, cet enfant n'a qu'une dent !) La meilleure façon de marcher, c'est sûrement la nôtre (Rhââ qu'c'est embêtant d'avoir un enfant qui n'a qu'un œil !) C'est de mettre un pied d'vant l'autre et de r'commencer (Rhââ qu'c'est embêtant d'avoir un enfant qui n'a qu'une dent !) Nous en avons, vous en avez, Nous en avons plein l'dos, plein l'sac (AH) Plein l'fond des godillots, des pelles, des pioches, (Papa Maman) Des gamelles et des bidons, (cet enfant) Des rivets et des boulons (n'a qu'un oeil) Des carottes dans l'vent, (Ha papa) Des navets dans les mollets ! (maman) Nous en avons, vous en avez, (cet enfant n'a qu'une dent) Rhââ qu'c'est embêtant d'avoir un enfant qui n'a qu'un œil ! (Nous en avons, vous...) Rhââ qu'c'est embêtant d'avoir un enfant qui n'a qu'une dent ! (... dans les mollets) | Refrain | Canon des couplets ci-dessus ainsi que : Ra petit peton ra petit petit bus si tu rates le bus tu marcheras un peu plus Refrain final Dans la troupe y'a pas d'jambes de bois Y'a des nouilles mais ça n'se voit pas La meilleure façon de marcher, c'est sûrement la nôtre C'est de mettre un pied d'vant l'autre et de r'commencer et de r'commencer et de reco mmen ceeeeer----- (Nous en avons, vous en avez, Nous en avons plein l'dos, plein l'sac Plein l'fond des godillots, des pelles, Des pioches, des gamelles et des bidons, Des rivets et des boulons Des carottes dans l'ventr, Des navets dans les mollets !) Rha
Scène 3 : La rencontre et Extrait audio du Général de Gaulle
Scène 3 : La rencontre
Mamie était dans la résistance et Papi dans la Weiße Rose ? Ils ont lutté ensemble ! La Rose blanche est un groupe de 12 résistants allemands fondé en 1942, à Munich, ville de naissance du parti Nazi. Composé de quelques étudiants et de leurs proches, ce groupe distribue des tracts dénonçant la guerre et la politique du régime : ils sont arrêtés puis exécutés par la Gestapo en 1943.
Appel du 22 juin 1940 | Général de Gaulle
“L'honneur, le bon sens, l'intérêt supérieur de la Patrie, commandent à tous les Français libres de continuer le combat, là où ils seront et comme ils pourront. Il est, par conséquent, nécessaire de grouper partout où cela se peut une force française aussi grande que possible. Tout ce qui peut être réuni, en fait d'éléments militaires français et de capacités françaises de production d'armement, doit être organisé partout où il y en a. Moi, Général de Gaulle, j'entreprends ici, en Angleterre, cette tâche nationale.”
IV. Chant des partisans | Marly-Kessel-Druon-Hummel
IV. Chant des partisans | Marly-Kessel-Druon-Hummel
1 - Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines ? Ami, entends-tu les cris sourds du pays qu’on enchaîne ? Ohé ! Partisans, ouvriers et paysans, c’est l’alarme ! Ce soir, l’ennemi connaîtra le prix du sang et des larmes… 2 - Montez de la mine, descendez des collines, camarades Sortez de la paille les fusils, la mitraille, les grenades… Ohé ! les tueurs, à la balle et au couteau tuez vite ! Ohé ! Saboteur, attention à ton fardeau… dynamite ! 3 - C’est nous qui brisons les barreaux des prisons pour nos frères, La haine à nos trousses et la faim qui nous pousse, la misère… Il y a des pays où les gens au creux des lits font des rêves Ici, nous, vois-tu nous on marche et nous on tue, nous on crève… 4 - Ici, chacun sait ce qu’il veut, ce qu’il fait quand il passe… Ami, si tu tombes, un ami sort de l’ombre à ta place. Demain, du sang noir séchera au grand soleil sur les routes. Sifflez compagnons, dans la nuit la liberté nous écoute… 5 - Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines ? Ami, entends-tu les cris sourds du pays qu’on enchaîne ? Ohé ! Partisans, ouvriers et paysans, c’est l’alarme ! Ce soir l’ennemi connaîtra le prix du sang et des larmes…
Scène 4 : Le livre « Les Combustibles »
Scène 4 : Le livre
Lecture d’un extrait “Les combustibles” pièce de théâtre d’Amélie Nothomb (1994). La guerre, le froid et les pulsions du désir... Il faut se chauffer par n’importe quel moyen, même en brûlant des livres : mais par lesquels finir ?
Les Combustibles | Amélie Nothomb
Le professeur : Allons, calmez-vous, venez vous asseoir. (Daniel va s’asseoir, tendu comme un automate, le prof s’assied également). Mine de rien, c’était une sacrée question que me posait votre chère et tendre. La formulation habituelle en est: “Quel livre emmèneriez-vous sur une île déserte ?”. Interrogation que j’ai toujours trouvée un peu stupide, car absurde : si le métier de professeur d’université devait offrir en prime un voyage sur une île déserte, ça se saurait. Mais, posée à l’envers, la question devient essentielle : quels livres auriez-vous le moins de scrupules à détruire ? Sans la guerre, je n’aurais jamais envisagé cette hypothèse. Et s’il n’y avait pas eu Sterpenich, je me demande l’œuvre de quel auteur j’aurais choisi de brûler en premier lieu. Daniel : Avec votre bibliothèque comme stock de base ? Le professeur : Oui elle constitue un peu la bibliothèque de l’honnête homme, en plus révolutionnaire, peut-être. Que brûleriez-vous ? Daniel (en examinant les livres) : je ne peux m’y résoudre et pourtant j’ai l’impression que c’est un examen. Le professeur : Un examen très spécial, un examen d’autodafé, organisé conjointement par la guerre et le froid.
V. De grandes cuillères de neiges | F. Poulenc
V. De grandes cuillères de neiges | F. Poulenc
De grandes cuillères de neige Ramassent nos pieds glacés Et d'une dure parole Nous heurtons l'hiver têtu. Chaque arbre a sa place en l'air Chaque roc son poids sur terre Chaque ruisseau son eau vive Nous, nous n'avons pas de feu (pas de feu) Nous, nous n'avons pas de feu (pas de feu) Pas de feu.
VI. Chanson de Craonne | Inconnu
VI. Chanson de Craonne | Inconnu
Quand au bout d’huit jours, le r'pos terminé, On va reprend' les tranchées, Notre place est si utile Que sans nous on prend la pile. Mais c’est bien fini, on en a assez, Personn’ ne veut plus marcher, Et le cœur bien gros, comm’ dans un sanglot, On dit adieu aux civ’lots. (civils) Même sans tambour, même sans trompette, On s’en va là-haut en baissant la tête... Adieu la vie, adieu l’amour, Adieu toutes les femmes. C’est bien fini, c'est pour toujours, De cette guerre infâme. C’est à Craonne, sur le plateau, Qu’il faut laisser sa peau, Car nous sommes tous condamnés, Nous sommes les sacrifiés. Oui les sacrifiés. C’est malheureux d’voir sur les grands boul’vards Tous ces gros qui font leur foire ; Si pour eux la vie est rose, Pour nous c’est pas la mêm’ chose. Au lieu d'se cacher, tous ces embusqués F’raient mieux d’monter aux tranchées Pour défend’ leurs biens, car nous n’avons rien, Nous aut’ les pauv’ purotins. (dans la purée) Tous les camarades sont enterrés là, Pour défend’ les biens de ces Messieurs-là. Ceux qu'ont le pognon, ceux-là reviendront Car c'est pour eux qu'on crève Mais c'est fini car les trouffions Vont tous se mettre en grève Ce sera votre tour, messieurs les gros De monter sur le plateau Car si vous voulez la guerre Payez-la de votre peau Car si vous voulez la guerre Payez-la de votre peau
Scène 5 : La séparation
Scène 5 : La séparation
En fouillant, une cousine retrouve une lettre d’une parente de Mamie ... Lecture d’une chanson d’Anne Sylvestre “Mon mari est parti” (1961) suivi d'autre lecture. La Première Guerre mondiale a laissé en France près de 650 000 veuves et 805 000 orphelins. Si le conflit n’a pas révolutionné la place des femmes dans la société, il n’en a pas moins bouleversé leurs vies, les soumettant à des épreuves physiques et morales terribles, modifiant la place qu’elles occupaient dans leur milieu, leur ouvrant des horizons jusqu’alors cachés.
Mon mari est parti | Amélie Nothomb
Mon mari est parti un beau matin d'automne Parti je ne sais où Je me rappelle bien : la vendange était bonne Et le vin était doux La veille nous avions ramassé des girolles Au bois de Viremont Les enfants venaient juste d'entrer à l'école Et le temps était bon Mon mari est parti un beau matin d'automne Le printemps est ici Mais que voulez-vous bien que le printemps me donne Je suis seule au logis Mon mari est parti, avec lui tous les autres Maris des environs Le tien Éléonore et vous Marie le vôtre Et le tien Marion Je ne sais pas pourquoi et vous non plus sans doute Tout ce que nous savons C'est qu'un matin d'octobre ils ont suivi la route Et qu'il faisait très bon Des tambours sont venus nous jouer une aubade J'aime bien les tambours Il m'a dit "Je m'en vais faire une promenade" Moi, je compte les jours Mon mari est parti, je n'ai de ses nouvelles Que par le vent du soir Je ne comprends pas bien toutes ces péronnelles Qui me parlent d'espoir Un monsieur est venu m'apporter son costume Il n'était pas râpé Sans doute qu'en chemin il aura fait fortune Et se sera nippé Les fleurs dans son jardin recommencent à poindre J'y ai mis des iris Il le désherbera en venant me rejoindre Lorsque naîtra son fils Mon mari est parti quand déjà la nature Était toute roussie Et plus je m'en défends et plus le temps me dure Et plus je l'aime aussi Marion, m'a-t-on dit, vient de se trouver veuve Elle pleure beaucoup Éléonore s'est fait une robe neuve Et noire et jusqu'au cou Pour moi en attendant que mon amour revienne Je vais près de l'étang Je reste près du bord, je joue et me promène Je parle à mon enfant Mon mari est parti un beau matin d'automne Parti je ne sais quand Si les bords de l'étang me semblent monotones J'irai jouer dedans
VII. Hymne des fratérnisés | P. Rombi L. Barth G. lewis (Chœur de femmes)
VII. Hymne des fratérnisés | P. Rombi L. Barth G. lewis (Chœur de femmes)
Solistes : Sofia et Judith
Anglais : I hear the mountain birds The sound of river singin' The sound I often heard It flows through me now So clear and so loud I stand where I am and forever I'm dreaming of home I feel so alone I'm dreaming of home... It's carried in the air The breeze of early morning I see the land so fair My heart opens wide There's sadness inside I stand where I am and forever I'm dreaming of home I feel so alone I'm dreaming, ... of home... There is foreign sky I see no foreign light But far away am I From some peaceful land I'm longing to stand A hand in my hand and forever I'm dreaming of home I feel so alone I'm dreaming of home...
Traduction française : J’entends les oiseaux des montagnes Le son des rivières chantantes Une chanson que j’ai souvent entendue Maintenant, elle s’infiltre tout en moi D’une manière si claire et si forte Mais je reste là où je suis Et pour toujours je rêve de ma maison Je me sens si seul Je rêve de ma maison Elle circule dans l’air Cette brise matinale Je vois cette terre si juste Mon cœur s’ouvre en grand Il y a de la tristesse à l’intérieur Mais je reste là où je suis Et pour toujours je rêve de ma maison Je me sens si seul Je rêve de ma maison Le ciel ne m’est pas étranger Je ne vois pas de lumière étrangère Et pourtant je suis si loin D’une terre si paisible J’ai envie de rester debout Une main dans ma main pour toujours... je rêve de ma maison Je me sens si seul Je rêve de ma maison
VIII. Le déserteur | B. Vian H. Berg V. Buisse
VIII. Le déserteur | B. Vian H. Berg V. Buisse
Solistes : Lucie, Justine, Laure, Sofia, Antoine, Christian, Marc et Cédric ;
Guitares : Laure, Cédric et Christian / Harmonica : Christophe
Marc Monsieur le Président Je vous fais une lettre Que vous lirez peut-être Si vous avez le temps Je viens de recevoir Mes papiers militaires Pour partir à la guerre Avant mercredi soir Christian Monsieur le Président Je ne veux pas la faire Je ne suis pas sur terre Pour tuer des pauvres gens Justine C'est pas pour vous fâcher Il faut que je vous dise Ma décision est prise Je m'en vais déserter Cédric Depuis que je suis né J'ai vu mourir mon père J'ai vu partir mes frères Et pleurer mes enfants Laure Ma mère a tant souffert Qu'elle est dedans sa tombe Et se moque des bombes Et se moque des vers Lucie Quand j'étais prisonnier On m'a volé ma femme On m'a volé mon âme Et tout mon cher passé Cédric, Laure et Lucie Demain de bon matin Je fermerai ma porte Au nez des années mortes J'irai sur les chemins Antoine Je mendierai ma vie Sur les routes de France De Bretagne en Provence Et je dirai aux gens Sofia Refusez d'obéir Refusez de la faire N'allez pas à la guerre Refusez de partir Antoine, Sofia, Marc S'il faut donner son sang Allez donner le vôtre Vous êtes bon apôtre Monsieur le Président Tutti Si vous me poursuivez Prévenez vos gendarmes Que je n'aurai pas d'armes Et qu'ils pourront tirer
IX. Le prisonnier | B. Vian A. Lagree
IX. Le prisonnier | B. Vian A. Lagree
Un soldat se traînait sur la route Avec ses vieux souliers Un soldat se traînait sur la route Les deux poignets liés Tout le long de la ville Il y avait des veuves En le voyant si triste Se mettaient à pleurer Marche, brave soldat, marche Il faut que tu marche Car tu es prisonnier Ils l'ont mis dans une forteresse Les deux poignets liés Ils l'ont mis dans une forteresse Accroché par les pieds Des hommes sont venus Des lames affilées Le sang sur sa peau nu Commence à ruisseler Parle, brave soldat, parle Il faut que tu parles Car tu es prisonnier Si je dis ce que je ne veux dire Ils vont me libérer Si je dis ce que je ne veux dire Je pourrai m'en aller Et si je veux me taire Jamais ne reverrai Ma femme ni ma mère Et mes enfantelets Pleure, brave soldat, pleure Il faut que tu pleures Comme les prisonniers Quand il eut vendu ses camarades On l'a laissé aller Quand il eut vendu ses camarades On l'a laissé aller Trainant sa pauvre honte Son pauvre corps blessé S'en alla sur la route Avec ses vieux souliers Marche, brave soldat, marche Sur la route, marche Car ils t'ont libéré Quand il fut rentré dans sa demeure Le temps avait coulé Quand il fut rentré dans sa demeure Une lettre a trouvé : "Pardonne-moi, mon homme On ne peut pas toujours Coucher avec un rêve Et se passer d'amour" Crève, brave soldat, crève Mieux vaut que tu crèves On ira t'enterrer...
Scène 6 : Plongé dans le noir
Scène 6 : Plongé dans le noir
Parmi les lettres se trouvait une missive officielle annonçant que le frère de Papi a disparu dans le camp de Neuengamme. “ARBEIT MACHT FREI” Depuis les premiers camps de concentration, créés par le régime Nazi pour interner, exploiter et tuer toutes personnes différentes, qu’elles soient des opposants politiques, handicapées, homosexuelles, “asociales”, des groupes ethniques ou religieux, jusqu’aux camps d’extermination de la Shoah ayant mené au génocide de près de 6 millions de Juifs, on estime à plus de 42 500 les camps créés de 1933 à 1945.
X. Ich wandre durch Theresienstadt | I. Weber
X. Ich wandre durch Theresienstadt | I. Weber
Allemand : Ich wandre durch Theresienstadt, das Herz so schwer wie Blei. Bis jäh meine Weg ein Ende hat, dort knapp an der Bastei. Dort bleib ich auf der Brücke stehn und schau ins Tal hinaus: ich möcht so gerne weiter gehn, ich möcht so gern nach Haus! Nach Haus! -- du wunderbares Wort, du machst das Herz mir schwer. Man nahm mir mein Zuhause fort, nun hab ich keines mehr. Ich wende mich betrübt und matt, so schwer wird mir dabei: Theresienstadt, Theresienstadt, wann wohl das Leid ein Ende hat? wann sind wir wieder frei?
Traduction française : Je me promène dans Theresienstadt, le cœur aussi lourd que du plomb, jusqu’à ce que mon chemin s’arrête brusquement, là-bas, près du bastion. Là, je m’arrête sur le pont et regarde la vallée. J’aimerais tant continuer à marcher, j’aimerais tant rentrer à la maison. « A la maison ! », mot merveilleux, tu me rends le cœur lourd. On m’a pris ma maison. Maintenant je n’en ai plus. Je m’en retourne triste et abattue, tant cela me pèse. Theresienstadt, Theresienstadt, quand la souffrance prendra-t-elle fin ? Quand serons-nous à nouveau libres ?
XI. Wiegala | I. Weber
XI. Wiegala | I. Weber
Violoncelle : Flavie / Solistes Flavie, Marion et Alicia
Allemand : Wiegala, wiegala, weier, der Wind spielt auf der Leier. Er spielt so süß im grünen Ried, die Nachtigall, die singt ihr Lied. Wiegala, wiegala, weier, der Wind spielt auf der Leier. Wiegala, wiegala, werne, der Mond ist die Lanterne, er steht am dunklen Himmelszelt und schaut hernieder auf die Welt. Wiegala, wiegala, werne, der Mond ist die Lanterne. Wiegala, wiegala, wille, wie ist die Welt so stille! Es stört kein Laut die süße Ruh, schlaf, mein Kindchen, schlaf auch du. Wiegala, wiegala, wille, wie ist die Welt so stille!
Traduction française : Dodo l’enfant do, Le vent joue de la lyre. Il joue doucement entre les verts roseaux, Le rossignol chante sa chanson. Dodo l’enfant do, Le vent joue de la lyre. Dodo l’enfant do, La lune est une lanterne, Elle est suspendue au plafond noir du ciel, Et contemple le monde. Dodo l’enfant do, La lune est une lanterne. Dodo l’enfant do, Comme le monde est silencieux ! Pas un bruit ne trouble la paix, Toi aussi mon bébé, dors. Dodo l’enfant do, Que le monde est silencieux !
XII. Bachuri Le’an tisa ? | G. Klein (Chœur de femmes)
XII. Bachuri Le’an tisa ? | G. Klein (Chœur de femmes)
“Bachuri le’’an tisa ? Chamudah kvarpasa.” ____________________________ “Mon garçon, où vas-tu ? Mon chéri, c’est fini.”
XIII. Bella Ciao | Inconnu (Chœur d’hommes)
XIII. Bella Ciao | Inconnu (Chœur d’hommes)
Soliste : Sébastien
Italien : Una mattinà mi son svegliato, O bella ciao, bella ciao, bella ciao ciao ciao, Una mattinà mi son svegliato, E ho trovato l'invasor. O partigiano portami via, O bella ciao, bella ciao, bella ciao ciao ciao, O partigiano portami via, Ché io mi sento di morire. E se io muoio sulla montagna, O bella ciao, bella ciao, bella ciao ciao ciao, E se io muoio sulla montagna, Tu mi devi seppellire. Tutte le genti che passeranno, O bella ciao, bella ciao, bella ciao ciao ciao, Tutte le genti che passeranno, Mi diranno « Oh, che bel fior». E questo fiore del partigiano, O bella ciao, bella ciao, bella ciao ciao ciao, E questo fiore del partigiano, Morto per la libertà.
Traduction française : Un matin, je me suis réveillé, O bella ciao, bella ciao, bella ciao ciao ciao, Un matin, je me suis réveillé, et j’ai trouvé l’envahisseur. Hé ! partisan emmène-moi, O bella ciao, bella ciao, bella ciao ciao ciao, Hé ! partisan emmène-moi, car je me sens prêt à mourir. Et si je meurs sur la montagne O bella ciao, bella ciao, bella ciao ciao ciao, Et si je meurs sur la montagne il faudra que tu m’enterres. Tous les gens qui passeront, O bella ciao, bella ciao, bella ciao ciao ciao, Tous les gens qui passeront, me diront « Oh, quelle belle fleur ». Et cette fleur partisane, O bella ciao, bella ciao, bella ciao ciao ciao, Et cette fleur partisane, mort pour la liberté.
XIV. À la volonté du peuple | A. Boublil J.-M. Natel C.-M. Schönberg J. Locks
XIV. À la volonté du peuple | A. Boublil J.-M. Natel C.-M. Schönberg J. Locks
À la volonté du peuple Et à la santé du progrès, Remplie ton cœur d'un vin rebelle Et à demain, ami fidèle Nous voulons faire la lumière Malgré le masque de la nuit Pour illuminer notre terre Et changer la vie. Il faut gagner à la guerre Notre sillon à labourer Déblayer la misère Pour les blonds épis de la paix Qui danseront de joie Au grand vent de la liberté À la volonté du peuple Et à la santé du progrès, Remplie ton cœur d'un vin rebelle Et à demain, ami fidèle Nous voulons faire la lumière Malgré le masque de la nuit Pour illuminer notre terre Et changer la vie. À la volonté du peuple, Je fais don de ma volonté. S'il faut mourir pour elle, Moi je veux être le premier, Le premier nom gravé Au marbre du monument d'espoir. À la volonté du peuple Et à la santé du progrès, Remplie ton cœur d'un vin rebelle Et à demain, ami fidèle Nous voulons faire la lumière Malgré le masque de la nuit Pour illuminer notre terre Et changer la vie.
Scène 7 : La dispute
Scène 7 : La dispute
Comment ne pas s’emporter face aux injustices et à ces traumatismes laissés par la guerre ? Les caractères et les différences de chacun des cousins et cousines prennent le dessus et la parole se perd ... Alors que ce sont nos aïeux qui ont vécu les affres de la seconde guerre mondiale, de nombreuses familles vivent encore avec le lourd héritage de ce traumatisme.
XV. The Battle of Jericho | M. Hogan
XV. The Battle of Jericho | M. Hogan
Solistes : Judith et Sofia
Anglais : Joshua fit the battle, the battle of Jericho Joshua fit the battle, the battle of Jericho Joshua fit the battle of Jericho, Jericho, Jericho Joshua fit the battle of Jericho And the walls come tumbling down Joshua fit the battle, the battle of Jericho Joshua fit the battle, the battle of Jericho Joshua fit the battle of Jericho, Jericho, Jericho Joshua fit the battle of Jericho And the walls come tumbling down Joshua fit the battle, the battle of Jericho Joshua fit the battle, the battle of Jericho Talk about your kings of Gideon Talk about your men of Saul But none like good old Joshua And the battle of Jericho That morning Joshua fit the battle of Jericho, Jericho, Jericho Joshua fit the battle of Jericho And the walls come tumbling down Joshua fit the battle, the battle of Jericho Joshua fit the battle, the battle of Jericho Right up to the walls of Jericho He marched with spear in hand Go blow that ram horn, Joshua cried Cause the battle am in my hand God almighty then the lamb ram sheep horn begins to blow And the trumpets began to sound And Joshua commanded the children to shout! And the walls come a tumbling down Oh Lord, you know that Joshua fit the battle, the battle of Jericho Joshua fit the battle, the battle of Jericho Joshua fit the battle, the battle of Jericho The walls come tumbling down Oh Lord, you know that Joshua fit the battle, the battle of Jericho Joshua fit the battle, the battle of Jericho Joshua fit the battle, the battle of Jericho The walls come tumbling down
Traduction française : Joshua a combattu à labataille de Jericho, Joshua a combattu à labataille de Jericho, Joshua a combattu à la bataille de Jericho, Jericho, Jericho Joshua a combattu à la bataille de Jericho, et les murs se sont écroulés. Joshua a combattu à labataille de Jericho, Joshua a combattu à labataille de Jericho, Joshua a combattu à la bataille de Jericho, Jericho, Jericho Joshua a combattu à la bataille de Jericho, et les murs se sont écroulés. Joshua a combattu à labataille de Jericho, Joshua a combattu à labataille de Jericho, Vous pouvez parler des rois de Gédéon, vous pouvez parler des hommes de Saül, Mais il n’y a personne comme le bon vieux Joshua à la bataille de Jéricho Ce matin Joshua a combattu à la bataille de Jericho, Jericho, Jericho Joshua a combattu à la bataille de Jericho, et les murs se sont écroulés. Joshua a combattu à labataille de Jericho, Joshua a combattu à labataille de Jericho, Jusqu’aux murs de Jéricho Il marchait, la lance à la main « Va faire sonner les cornes de bélier », s’écrie Joshua « Car la bataille est entre mes mains ». Alors les cornes de bélier commencent à souffler, les trompettes commencent à sonner Joshua ordonne aux enfants de crier, et les murs se sont écroulés. Oh seigneur tu sais que Joshua a combattu à la bataille de Jericho, Joshua a combattu à labataille de Jericho, Joshua a combattu à labataille de Jericho, et les murs se sont écroulés. Oh seigneur tu sais que Joshua a combattu à la bataille de Jericho, Joshua a combattu à labataille de Jericho, Joshua a combattu à labataille de Jericho, et les murs se sont écroulés.
XVI. Melody | M. Skoryk et lecture du poème Baraba de Prévert
XVI. Melody | M. Skoryk
Soliste : Judith
Sans paroles / Lecture d'un texte sur la mélodie
Barbara | Jacques Prévert, 1946 (Galimard)
Rappelle-toi Barbara Il pleuvait sans cesse sur Brest ce jour-là Et tu marchais souriante Épanouie ravie ruisselante Sous la pluie Rappelle-toi Barbara Il pleuvait sans cesse sur Brest Et je t'ai croisée rue de Siam Tu souriais Et moi je souriais de même Rappelle-toi Barbara Toi que je ne connaissais pas Toi qui ne me connaissais pas Rappelle-toi Rappelle-toi quand même ce jour-là N'oublie pas Un homme sous un porche s'abritait Et il a crié ton nom Barbara Et tu as couru vers lui sous la pluie Ruisselante ravie épanouie Et tu t'es jetée dans ses bras Rappelle-toi cela Barbara Et ne m'en veux pas si je te tutoie Je dis tu à tous ceux que j'aime Même si je ne les ai vus qu'une seule fois Je dis tu à tous ceux qui s'aiment Même si je ne les connais pas Rappelle-toi Barbara N'oublie pas Cette pluie sage et heureuse Sur ton visage heureux Sur cette ville heureuse Cette pluie sur la mer Sur l'arsenal Sur le bateau d'Ouessant Oh Barbara Quelle connerie la guerre Qu'es-tu devenue maintenant Sous cette pluie de fer De feu d'acier de sang Et celui qui te serrait dans ses bras Amoureusement Est-il mort disparu ou bien encore vivant Oh Barbara Il pleut sans cesse sur Brest Comme il pleuvait avant Mais ce n'est plus pareil et tout est abimé C'est une pluie de deuil terrible et désolée Ce n'est même plus l'orage De fer d'acier de sang Tout simplement des nuages Qui crèvent comme des chiens Des chiens qui disparaissent Au fil de l'eau sur Brest Et vont pourrir au loin Au loin très loin de Brest Dont il ne reste rien.
XVII. Göttingen | Barbara G. Ballandras
XVII. Göttingen | Barbara G. Ballandras
Solistes français : Juline, Christophe, Justine Solistes allemand : Pauline, Félix
Texte lu : Judith / Piano : Firmin
Juline Bien sûr, ce n'est pas la Seine, Ce n'est pas le bois de Vincennes, Mais c'est bien joli tout de même, À Göttingen, à Göttingen. Christophe Pas de quais et pas de rengaines Qui se lamentent et qui se traînent, Mais l'amour y fleurit quand même, À Göttingen, à Göttingen. Justine Ils savent mieux que nous, je pense, Juline L'histoire de nos rois de France, Duo J & J Herman, Peter, Helga et Hans, In Göttingen. Pauline Hier spielte auch ganz ohne Frage, Félix das Märchen uns'rer Kindertage: Duo P & F "Es war einmal...", ja wo begann's? In Göttingen. Félix Gewiß, dort gibt es keine Seine und auch den Wald nicht von Vincennes, Justine Mais Dieu que les roses sont belles À Göttingen, à Göttingen. Duo J & J Nous, nous avons nos matins blêmes Juline Et l'âme grise de Verlaine, Christophe Eux c'est la mélancolie même, Piano seul --- Trio Juline/Justine/Christophe + Judith (parler) Quand ils ne savent rien nous dire, Ils restent là à nous sourire Mais nous les comprenons quand même, Les enfants blonds de Göttingen. Duo Pauline/Félix + Judith (parler) Was ich nun sage, das klingt freilich Et tant pis pour ceux qui s'étonnent für manche Leute unverzeihlich: Et que les autres me pardonnent, Die Kinder sind genau die gleichen Mais les enfants ce sont les mêmes, in Paris, wie in Göttingen. À Paris ou à Göttingen. Duo P & C Laßt diese Zeit nie wiederkehren O faites que jamais ne revienne und nie mehr Haß die Welt zerstören: Le temps du sang et de la haine Duo F & J Es wohnen Menschen, die ich liebe, Car il y a des gens que j'aime, in Göttingen, in Göttingen À Göttingen, à Göttingen. Duo P & J Doch sollten wieder Waffen sprechen, Et lorsque sonnerait l'alarme, es würde mir das Herz zerbrechen! S'il fallait reprendre les armes, Duo F & J Wer weiß, was dann noch übrig bliebe Mon cœur verserait une larme von Göttingen, von Göttingen. Pour Göttingen, pour Göttingen. Tous Lalala… Tous Es blühen wunderschöne Rosen Mais Dieu, que les roses sont belles in Göttingen, in Göttingen. À Göttingen, à Göttingen.
Scène 8 (final) : Les réponses
Scène 8 (final) : Les réponses
Face à l’absurdité des querelles familiales, le caractère pacifiste du plus silencieux du groupe se révèle et apaise la petite troupe. Il est temps d’aller demander des réponses aux grandsparents...
XVIII. Imagine | J. Lenon, Y. Ono M. Folz
XVIII. Imagine | J. Lenon, Y. Ono M. Folz
Anglais / Allemand : Imagine there's no heaven It's easy if you try No hell below us Above us only sky Imagine all the people Living for today (haha) Imagine there's no countries It isn't hard to do Nothing to kill or die for And no religion too Imagine all the people Living life in peace (youhou) You may say I'm a dreamer yes But I'm not the only one I hope someday you'll join us (hou) And the world will be as one Imagine no possessions I wonder if you can No need for greed or hunger A brotherhood of man Imagine all the people Sharing all the world, you You may say I'm a dreamer yes But I'm not the only one I hope someday you'll join us And the world will live as one Und eine neue Welt (live as one) Und eine neue Welt (live as one)
Traduction française : Imaginez qu’il n’y ait pas de paradis C’est facile si vous essayez Pas d’enfer en dessous de nous Au-dessus de nous, seulement le ciel Imaginez tous les gens Vivant pour aujourd’hui (haha) Imaginez qu’il n’y ait pas de pays Ce n’est pas difficile à faire Il n’y aurait pas de raison de tuer ou de mourir Et pas de religion non plus Imaginez tous les gens Vivant en paix (youhou) Vous pouvez dire que je suis un rêveur oui Mais je ne suis pas le seul J’espère qu’un jour tu nous rejoindras (hou) Et que le monde ne fera plus qu’un Imaginez que vous ne possédiez rien Je me demande si vous pouvez Pas besoin de cupidité ou de faim Une fraternité d’hommes Imaginez tous les peuples Partager le monde entier, Vous pouvez dire que je suis un rêveur oui Mais je ne suis pas le seul J’espère qu’un jour tu nous rejoindras Et le monde vivra comme un seul homme. Et un nouveau monde (vivre comme un seul homme) Et un nouveau monde (vivre comme un seul homme)
XVIII. L’avenir est un long passé | Manau sur Quodlibet du concert
XVIII. L’avenir est un long passé | Manau sur Quodlibet du concert
Slam : Cédric / Accordéon : Manüe / Piano : Firmin / Violoncelle : Flavie / Violon : Marion / Harmonica : Christophe / Guitarres : Laure, Lisa et Christian / Basse : Sébastien / Cajon : Jack-Olivier / Trompettes : Judith et Hugo / Hauboit : Amandine / Alto & Flûte traversière : Baptiste
Une pupille noire, entourée de blanc Le visage fatigué braqué sur un lieutenant L'ordre sera donné dans quelques instants Deuxième assaut de la journée et Marcel attend Il a placé au bout de son fusil une baïonnette pour lutter contre une mitraillette de calibre 12.7 Près de sa tranchée, placés à 20 ou 30 mètres, la guerre des bouchers, nous sommes en 1917 Tant de journées qu'il est là À voir tomber des âmes Tant de journées déjà passées sur le chemin des dames Marcel sent que la fin a sonné Au fond de sa tranchée ses mains se sont mises à trembler L'odeur de la mort se fait sentir, il n'y aura pas de corps à corps, il sent qu'il va bientôt mourir Comment un homme peut-il accepter d'aller au combat ? Et quand il sent au fond de lui qu'il ne reviendra pas? L'homme est-il un animal ? Comme à cette époque, le mal est déjà caporal La main du lieutenant doucement vers le ciel s'est levée La suite, l'avenir est un long passé L'avenir est un long passé Le passé, le passé, le passé Une pupille noire, entourée de blanc Le visage ciré, son regard est terrifiant Placés à quelques pas de là, des Allemands 1944, Jean-Marc est un résistant Il a eu pour mission de faire sauter un chemin de fer Lui qui n'est pas homme d'action est devenu maître de guerre Après le cyclone qui frappa sa mère et son père d'une étoile jaune, idée venue droit de l'Enfer Tant d'années passées à prendre la fuite Tant de journées consacrées à lutter contre l'antisémite Jean-Marc sait qu'il n'a plus de recours Le câble qu'il a placé pour faire sauter le train est bien trop court La mort se fait sentir, mais il n'a pas de remords Comment le définir ? C'est la nature de l'homme qui l'a poussé à être comme ça Se sacrifier pour une idée, je crois qu'on ne résiste pas Le mal est maintenant général de toutes les forces armées occultes de la mauvaise époque de l'Allemagne Au loin le train s'approche et l'on peut distinguer sa fumée La suite, l'avenir est un long passé L'avenir est un long passé Le passé, le passé, le passé Une pupille noire, entourée de blanc C'est ce que je peux voir devant la glace à présent Je viens de me lever il y a quelques instants C'est difficile à dire au fond ce que je ressens Après la nuit que j'ai passée, dur a été mon réveil Y a tout ce que j'ai pu penser avant de trouver le sommeil À toutes ces idées qui n'ont causé que des problèmes La réalité et toutes ces images de haine Tant d'années passées à essayer d'oublier Tant de journées cumulées et doucement il s'est installé Je me suis posé ce matin la question Est-ce que tout recommence? Avons-nous perdu la raison? Car j'ai vu le mal qui doucement s'installe sans aucune morale Passer à la télé pour lui est devenu normal Comme à chaque fois, avec un nouveau nom Après le nom d'Hitler, j'ai entendu le nom du Front Et si l'avenir est un long passé, je vous demande maintenant ce que vous en pensez Comme Marcel et Jean-Marc ma vie est-elle tracée? La suite, l'avenir est-il un long passé? Je vous demande ce que vous en pensez Verrai-je un jour le mal à l'Élysée? La France est-elle en train de s'enliser? L'avenir, l'avenir est-il un long passé?
XX. Earth Song | F. Ticheli
XX. Earth Song | F. Ticheli
Anglais : Sing, Be, Live, See... This dark stormy hour, The wind, it stirs. The scorched earth cries out in vain : O war and power, You blind and blur. The torn heart cries out in pain. But music and singing Have been my refuge, And music and singing Shall be my light. A light of song, Shining strong : Alleluia ! Through darkness, pain andstrife, I’ll Sing, Be, Live, See... Peace.
Traduction française : Chanter, être, vivre, voir... Cette heure sombre et orageuse, Le vent, il remue. La terre brûlée crie en vain : Ô guerre et puissance, Tu aveugles et tu brouilles. Le cœur déchiré crie sa douleur. Mais la musique et le chant ont été mon refuge, Et la musique et le chant Seront ma lumière. Une lumière de chant Elle brille fort : Alleluia ! À travers l’obscurité, la douleur et la lutte, je vais Chanter, être, vivre, voir... La Paix.